(MONA, la jeunesse stressée, étudiante à bouts de nerfs, environ 20 ans
ELIAS, la jeunesse libre, nomade, environ 20 ans.
La scène s'ouvre sur MONA devant un ordinateur, assise à son bureau recouvert de papiers, de manuels de toutes sortes, etc. Mais elle ne travaille pas. Elle fixe un point, épuisée.)
MONA, (seule) :
J’ai quelque chose au fond de l’âme qui refuse de partir. Ce sentiment de lassitude me déconcerte. J’avais une certitude qui perd de sa force. Je m’ennuie du temps jadis, béni, où j’étais libre de mes choix, de mes mouvements et où je ne sentais aucune obligation envers personne. Mais aujourd’hui… mes gestes posés me laissent comme un goût rance dans la bouche. Aujourd’hui, j’aimerais laisser tomber tout ce qui utilise des heures stériles dans des gestes qui me semblent inutiles. Dissertations, lectures, travaux, études, virgule de mes deux, lointaines amitiés, proches amours, jalousies professionnelles... Je m'y noie, je coule ! Aidez-moi quelqu'un ! J'aimerais remonter à la surface, me frayer un chemin vers la rive salvatrice. Au secours... Eau secours... Cet échantillon de mer qui coule de mes paupières, j'aimerais remonter à sa source, au confluent de la liberté et des voyages. Voyages vers des contrées inconnues, vers des peuples méconnus. Viens glisser entre mes boucles cette fleur de lotus. Que le papillon déploie ses ailes et fuit dans le lointain, dans l'immensité du ciel. J'aimerais être cette bulle qui traverse les nuages, cette bulle qui rêvait de voyages. Cette bulle si légère aux couleurs de l'arc-en-ciel. Le bonheur serait-il dans la fuite ?
(Entre Elias.)
ELIAS :
Viens ! Viens ! Laisse tout tomber. N'as-tu pas déjà trop gaspillé tes si précieuses années de jeunesse ? Laisse tout tomber. Suis-moi, et fuis la réalité, fuis la stérilité. Viens faire quelque chose de tes dix doigts. Quelque chose d'utile. Qu'as-tu appris de tes années d'étude ? La vraie école, c'est la vie, les voyages. Tu connais la chanson, les voyages forment la jeunesse.
MONA :
J'aimerais tellement te croire, mais il y a tant de monde qui compte sur moi, tant de monde qui a mis ses espoirs sur mes frêles épaules. Mais ai-je assez de puissance pour faire ce qu'ils attendent de moi ? Suis-je assez forte pour supporter tous les problèmes de cette société malade ? Violence, guerre et paix, pollution, vieillissement de la population, système de santé déficient, surpopulation, famine, sécheresse, réchauffement planétaire, pauvreté, crise économique, catastrophes naturelles, suralimentation, sous-alimentation, érosion des sols, fonte des glaciers, espèces en voie d'extinction... C'est trop pour moi...
ELIAS :
Allez viens. Profite du monde pendant qu'il en est encore temps, dans cinq ans, il sera sans doute trop tard. Quand tu reviendras, il sera encore temps de te plonger dans tout ça. Mais pour l'instant, ce n'est pas en restant sur les bancs d'école que tu récolteras le savoir nécessaire pour réfléchir à ces problèmes. Si tu ignores ce qu'ils sont, si tu ne les as pas vus de tes propres yeux, tes professeurs auront beau te les décrire à coup de Power Point et de lectures stériles, tu ne comprendras pas, tu ne retiendras rien. Allez ! Viens ! Sauve-toi, c'est le moment.
MONA, (déployant ses ailes) :
Dans six mois, dans un an, il sera encore temps...
ELIAS, (posant sa main sur l'épaule de MONA) :
Dans six mois, dans un an, tu comprendras.
(Ils sortent.)
1.4 million wizards on Tumblr!
1.4 MILLION WIZARDS ON TUMBLR
ALMOST 2
2 Million!
2.7 Million
Almost 3 Million!!!!
4 MILLION!!!!
LET’S GET THIS TO 5 MILLION!!
Let’s get 5 million!!!
Instant reblog
I REBLOG THIS EVERY TIME IT’S ON MY DASH.
Parfois, j'aimerais être comme le Docteur et lire des livres juste en feuilletant rapidement les pages.
Joly danse à travers les nuages. C'est une déesse de blancheur. Sa robe épouse parfaitement ses rondeurs féériques. Ses boucles virevoltent dans le vent, menaçantes de beauté. Marty stresse six pieds sous terre. C'est un zombie de grisaille. Son costume trop grand masque son corps squelettiques. Ses mèches collent sur son visage, attirantes de laideur. Joly est heureuse aujourd'hui. Ce jour, elle l'attendait depuis tellement longtemps. Marty est malheureux aujourd'hui. Cet instant, il le redoute depuis quelques minutes. Tous deux se sont promis de s'aimer pour toujours, dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, jusqu'à ce que la mort les séparent. Mais la mort les a déjà séparés. Qu'à cela ne tienne ! Joly a fait une promesse, elle la tiendra. De quelle droit la mort se permet de s'interposer entre deux jeunes mariés ? Joly s'assoit. Elle est sereine. Attends-moi. J'arrive. Marty se dresse. Il angoisse. Non. Ne viens pas. Joly n'en fait qu'à sa tête, comme toujours. Marty aimerait la raisonner, comme d'habitude. Joly avale les pilules, se remémorant mentalement ses vœux de mariage. Marty a le goût de vomir, ne voulant s'imaginer la suite. Joly s'endort. La dernière chose qu'elle voit, c'est une inscription gravée sur le marbre noir, comme dans un rêve : Ci-gît Marty Meyer 1987-2008 Époux bien-aimé Marty se réveille en sursaut. La première chose qu'il aperçoit, c'est le texte de ses vœux de mariage, écrit à moitié sur une feuille mobile froissée. Ce n'était qu'un cauchemar...
Credits: Miss_Karma
Au début, il y avait une fille. Elle avait des tas de trucs qui lui passaient par la tête. C'est l'histoire de ces trucs qui cherchent à se faire connaître...
30 posts